REDACTEURS
Mamadou COULIBALY – Personne ressource
Ousmane DIAGNE – INEADE
Mamadou Baïdy DIENG – Personne ressource
Amadou Moustapha Thialaw DIOP – Personne ressource
Abdoulaye DIOUF – UCAD
Mor Anta KANDJI – CRFPE Kaolack Moussa KANTE – Personne ressource Muriel NICOT-GUILLOREL – CT MEN Abdoulaye Ibnou SECK – DEMSG Amadou Beye SY – DEE
Amadou Bamba THIOBANE – Personne ressource
OBJECTIFS⚓
En s'appuyant sur le Référentiel des compétences langagières pour enseigner le/en français au Sénégal, les activités proposées dans ce livret ciblent les objectifs suivant en compréhension écrite.
Objectif général⚓
Lire et comprendre différents types de textes simples, généraux ou relatifs au monde professionnel, avec un niveau satisfaisant de compréhension.
Objectifs d'apprentissage⚓
Identifier différentes formes de textes (consignes, textes d'information, des textes fonctionnels et littéraires).
Utiliser le dictionnaire pour combler ses lacunes de compréhension.
Mettre en relief les idées principales et secondaires d'un texte (sujet familier ou domaine professionnel).
Dégager le plan général d'un texte simple (sujet familier ou domaine professionnel).
Lire et comprendre des informations techniques et scientifiques simples.
Déterminer la séquence chronologique ou logique des événements dans un texte narratif.
Répondre à des questions littérales et inférentielles sur un texte.
Réaliser des inférences simples à partir des informations fournies par un texte.
Reconnaître les éléments subjectifs évoqués dans les textes, les procédures de persuasion dans les publicités, les éditoriaux de journaux et les discours.
Expliquer l'intention de l'auteur (p. ex. convaincre, divertir, etc.).
Extraire les informations de graphiques ou de schémas pour les commenter.
Chacune des fiches de compréhension écrite se termine par une activité visant la maîtrise des structures de la langue, afin de faire un rappel sur les points suivants :
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INTRODUCTION⚓
La formation initiale des élèves-enseignants du cycle fondamental comporte un module d'amélioration des compétences langagières en français afin que tous les enseignants, à la sortie de la formation, soient au niveau B2 du référentiel des compétences langagières pour enseigner le/en français au Sénégal, voire au niveau C1/C2 dès que cela est possible.
Ce module est régulé par des tests de positionnement (Test National pour Enseigner le/en
Français : T.N.E.F), qui permettent à chaque élève-enseignant de connaître son niveau dans les
3 activités langagières que sont : la compréhension orale (CO), la compréhension écrite (CE), la maîtrise des structures de la langue (MSL).
Le degré de maîtrise en français se repère sur une échelle globale graduée en 4 niveaux : Infra
B1 (A1-A2), B1, B2, C1 et + (C1-C2).
Infra B1 (A1 et A2) Utilisateur élémentaire | B1-B2 Utilisateur intermédiaire | C1 + (C1 et C2) Utilisateur expérimenté |
A1- Élémentaire Maîtrise de base du français. La personne est capable de comprendre des situations simples et concrètes se rapportant à la vie quotidienne. Elle peut communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement. communiquer dans des situations courantes et évoquer avec des moyens simples des questions qui la concernent. | B1- Niveau Seuil Maîtrise efficace mais limitée de la langue. La personne comprend un langage clair et standard s'il s'agit d'un domaine familier. Elle peut se débrouiller en voyage, parler de ses centres d'intérêt et donner de brèves explications sur un projet ou une idée. | C1 - Supérieur Bonne maîtrise de la langue. La personne peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants comportant des contenus implicites. Elle s'exprime couramment de façon bien structurée sur sa vie sociale, professionnelle ou académique et sur des sujets complexes. |
A2- Élémentaire avancé Maîtrise élémentaire de la langue. La personne peut comprendre des phrases isolées portant sur des domaines familiers. Elle peut communiquer dans des Maîtrise élémentaire de la langue. La personne peut comprendre des phrases isolées portant sur des domaines familiers. Elle peut communiquer dans des | B2 - Intermédiaire avancé Maîtrise générale et spontanée de la langue. La personne peut comprendre l'essentiel d'un texte complexe. Elle peut participer à une conversation sur un sujet général ou professionnel de façon claire et détaillée en donnant des avis argumentés. | C2 - Supérieur avancé Excellente maîtrise de la langue. La personne comprend sans effort pratiquement tout ce qu'elle lit ou entend et peut tout résumer de façon cohérente. Elle s'exprime très couramment et de façon différenciée et nuancée sur des sujets complexes. |
Au regard des résultats qu'il obtient, l'élève-enseignant identifie s'il est nécessaire de conforter certains domaines et sélectionne les supports d'auto-formation appropriés à ses besoins. Il choisit des livrets correspondant au degré supérieur des scores qu'il a obtenus
« en route vers B1 », « en route vers B2 », « en route vers C1+ ».
A noter que la maîtrise des structures de la langue est une activité transversale, dans tous les livrets.
Pendant les cours en présentiel, le formateur de français assure le suivi des activités réalisées en auto-formation et propose pour les compléter des activités favorisant l'expression orale et l'expression écrite
GRILLE D'AUTO-EVALUATION : ACTIVITES LIEES A L'ECRIT⚓
A compléter plusieurs fois pour mesurer vos progrès. A chaque fois que vous faites le point, indiquez votre auto-estimation :
1. Acquis – 2. En cours d'acquisition – 3. A renforcer.
Repérez vos faiblesses et fixez-vous des objectifs d'apprentissage prioritaires.
Activités langagières | Date | ||
2. Compréhension écrite
typographie.
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3. Production écrite
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COMMENT AMELIORER SA COMPRÉHENSION ECRITE ?⚓
Comprendre un texte, c'est construire progressivement une représentation mentale cohérente de ce que raconte le texte. Le lecteur doit combiner les informations explicites et implicites contenues dans le texte à ses propres connaissances personnelles sur le sujet. Cette représentation mentale du texte est dynamique : elle se transforme et se complexifie au cours de la lecture, au fur et à mesure de l'apport des informations.
On distingue différents niveaux de compréhension s'échelonnant de la compréhension de base à la compréhension fine d'un texte. La classification la plus partagée parle de compréhension littérale, compréhension inférentielle, compréhension critique.
La compréhension littérale provient de l'information donnée précisément par le texte.
La compréhension inférentielle demande à faire des liens entre les différentes parties du texte, ou entre le texte et ses connaissances personnelles. Ces liens ne sont pas fournis explicitement par le texte.
La compréhension critique du texte permet au lecteur d'apprécier le texte, d'évaluer sa pertinence en fonction de ses propres connaissances du monde.
1. Avant la lecture |
ect |
2. Pendant la lecture |
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3. Après la lecture |
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Les stratégies de compréhension en lecture sont des outils qui peuvent servir à faciliter la compréhension d'un texte.
Exemple :
Pour bien comprendre un texte, il est impératif de détecter ses pertes de compréhension et d'y remédier soi-même. C'est ce qu'on appelle l'auto-régulation du pilotage de la compréhension des textes. Quand on ne comprend pas, on peut ...
Arrêter sa lecture et faire des retours en arrière. Relire la partie difficile que l'on n'a pas comprise, en la relisant à mi-voix si besoin. Si l'on se sert de la relecture comme stratégie, ne pas relire tout le texte mais seulement la partie incomprise.
Continuer à lire, puis revenir en arrière. En effet, parfois relire ne permet pas de résoudre le problème. L'auteur n'a peut-être pas donné assez d'informations. Il faut continuer sa lecture pour trouver des informations complémentaires puis revenir en arrière pour voir si le problème est résolu.
Repenser au but de sa lecture. Quand le texte est long, on peut perdre son objectif de lecture. En cours de lecture, il peut être utile de s'arrêter pour faire le point. Doit-on trouver des informations particulières ? Répondre à une question précise ?
Se redire ce qu'on vient de lire. Il peut être utile de faire des arrêts au cours d'une lecture longue afin de reformuler ce que l'on vient de lire, et donc de faire des résumés intermédiaires dans ses propres mots.
Se faire des images mentales. Quand on perd pied dans sa lecture, il est bon de s'essayer de faire dans sa tête « le film » de ce qui vient d'être lu.
Se poser des questions au fur et à mesure de la lecture : Pourquoi ? Comment ? Qui ? Quoi ? Quand ? Où ?
Émettre des hypothèses sur la suite du texte et les infirmer ou les confirmer en lisant la suite.
Examiner les graphiques, les illustrations, les schémas. Souvent, les textes informatifs contiennent des informations graphiques qui permettent de mieux comprendre le texte.
Recourir au dictionnaire. Ce qui permet de rechercher le sens des mots que l'on ne comprend pas.
La compréhension écrite dans ce livret s'exerce à partir de documents écrits d'intérêt général ou professionnel en recourant à différents types de texte (narratifs, injonctifs, explicatifs, informatifs, dialogués ou poétiques, etc.). Les exercices permettent d'exercer la compréhension littérale, la compréhension inférentielle et de s'exercer à résumer les informations des textes proposés.
Pour bien comprendre les documents écrits proposés, il peut être utile de :
Lire en premier lieu les questions auxquelles il faudra répondre. Cette lecture fixera ainsi les buts de la lecture, ce qui permettra de relever plus rapidement les informations nécessaires pour réaliser les exercices.
Observer le « para-texte » des supports proposés : illustrations, présence ou non de paragraphes, leur disposition, présence ou non d'un chapeau, d'un surtitre, repérage de chiffres, noms propres ou sigles, permettant d'avoir une première idée sur le contenu du texte.
Lire une première fois le texte et donner une première réponse (pendant ou après la lecture)
aux exercices qui ne posent pas de difficulté.
Lire une deuxième fois le texte pour contrôler les premières réponses apportées et répondre aux autres exercices estimés plus difficiles.
Relire l'ensemble des réponses apportées aux exercices. Vérifiez qu'elles soient claires et ne prêtent pas au doute. Corrigez l'orthographe si besoin.
La démarche adoptée souhaite donc amener les lecteurs à développer des stratégies de compréhension en lecture. Par la suite, l'élève-enseignant pourra également appliquer ce type de démarche en classe avec ses élèves pour renforcer leurs compétences de lecture.
FICHE 1 - L'EAU ET LE GÉNIE HUMAIN⚓
TEXTE A LIRE
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
L'eau et le génie humain : idées d'hier et d'aujourd'hui
Le plus important pour les pays qui manquent d'eau, c'est de l'économiser. L'irrigation (arrosage des champs) consomme la plus grande partie de nos réserves d'eau douce. On peut l'économiser en faisant appel à de nouvelles techniques comme le « goutte-à-goutte ». Il s'agit de tuyaux installés dans le sol, avec de minuscules trous qui distribuent l'eau petit à petit... Autre idée : faire la chasse aux fuites dans les tuyaux qui transportent l'eau. Au Caire, en Égypte, plus de la moitié de l'eau qui circule est perdue dans les canalisations !
Aux États-Unis, un aqueduc (canal aérien ou souterrain servant à acheminer l'eau) de 500 km relie le Colorado à l'Arizona.
À Oman, une technique très ancienne de canaux (500 après J-C) conduit l'eau depuis les sources souterraines jusqu'aux villages et aux cultures.
Très ancien encore, le pont du Gard, construit par les Romains en Gaule au début du 1er siècle après J-C, est une partie d'aqueduc qui conduisait l'eau depuis une source située à 50 kilomètres jusqu'à la ville de Nîmes.
Dans le désert de Kutch, en Inde, un physicien français a créé « une usine de rosée ». Sur les toits d'un village, un système récupère l'humidité de la rosée du matin ! Dans une région du Chili isolée en altitude, des « capteurs de brouillard » ont été installés. Ce sont des filets qui récupèrent les gouttelettes des nuages ou du brouillard. Autre idée : dessaler l'eau de mer. Il existe des « usines de dessalement », par exemple en Arabie Saoudite. Le problème, c'est qu'elles rejettent des déchets toxiques et utilisent beaucoup d'énergie (et coûtent très cher).
Un procédé très récent expérimenté en 2010 pourrait faire pleuvoir même dans le désert ! Des sortes de palmiers géants en métal envoient vers le ciel des particules qui vont permettre la formation de gouttes de pluie. C'est comme si on absorbait la vapeur d'eau présente dans un coin de ciel. Mais on ne sait pas quelles seraient les conséquences ailleurs.
Lucie de la Héronnière, avril 2012, Okapi n° 933, Bayard Presse.
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 6
FICHE 2 - RETOUR DE VACANCES⚓
Remarque
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Retour de vacances
-Salut Alex, ça va ?
- Oui, Salut Gaëlle.
- Alors les vacances, c'était comment?
- Deux mois de vacances, c'était quand même appréciable, quoi.
- OK. T'as fait quoi pendant les vacances, toi?
- Je suis parti pendant un mois en Égypte avec ma famille. Voilà.- Ça va. Vous avez fait quoi là-haut ?
- On a d'abord visité le sud du pays en croisière : les temples, les marchés aux épices, la rencontre de la population locale. C'était très chouette.
- Vous avez fait une croisière sur le Nil?
- Ouais, c'est très chouette...
- Vous avez vu des pyramides ?-Ouais ensuite,dans la deuxième partie de notre voyage, on est parti au Caire, on a fait les Pyramides,c'était vraiment extraordinaire, quoi.
-D'accord.
- Et toi, qu'est-ce que tu as fait de beau?
- Moi, je suis partie dans le sud de la France, en tant qu'animatrice, en fait, dans un camp de vacances pour jeunes : ils avaient entre 5 et 8 ans. Bon, c'était sympa. On a fait de l'équitation, du canoë, on dormait dans un camping et puis pas mal de visites culturelles. Voilà, enfin, c'était très sympa.
- Oui, tu es partie les deux mois ?
- Oui, les deux mois, voilà. Et en fait, on a eu des élèves différents, en fait, par mois. Donc c'était sympa. Enfin, ça change, en fait, de la rentrée.
- Bon, je vois qu'il est l'heure. Je pars, j'ai un cours d'histoire. On se retrouve après pour le repas.
-OK. Pas de problème. Salut.
- OK. A tout à l'heure.
- Bonne journée !
Extrait de : http://www.audiolangues.fr/fls/college.html
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE: ACTIVITÉ 5
FICHE 3 - QUICHE FORESTIÈRE⚓
TEXTE À LIRE
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Quiche forestière
Plat pour 6 personnes
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 25 minutes
Niveau de difficulté : Facile
Ingrédients
1 pâte brisée
1 sachet Saveur à l'Ancienne Poireaux et Pommes de Terre MAGGI
200 g de champignons forestiers
200 ml de crème fraîche liquide
1/2 oignon
3 œufs
1 cuillerée à soupe d'huile
Étapes
Préchauffez votre four Th.7/8 (220°C).
Pelez et hachez l'oignon.
Dans une poêle, faites revenir l'oignon 3 minutes avec l'huile. Ajoutez les champignons et prolongez la cuisson 5 minutes.
Dans un saladier, mélangez le contenu du sachet, la crème, les œufs et les légumes poêlés.
Déroulez la pâte dans un moule à tarte en conservant la feuille de cuisson. Piquez le fond avec une fourchette. Versez le contenu du saladier dessus.
Faites cuire dans la partie basse de votre four environ 25 minutes.
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 4 – LA RUSE DES TOUAREGS⚓
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Les Touaregs que l'on appelle parfois les « Seigneurs du désert » sont nomades : ils ne restent pas longtemps dans un même endroit. Ils logent sous des tentes, ils se déplacent à dos de chameaux et vont d'une oasis à l'autre.
Un jour, des Touaregs ont traversé un grand pays, le Bornou. Ils ont été attaqués par les hommes de ce pays et ils ont été battus. Alors, les Touaregs se sont enfuis et se sont réfugiés, en plein désert nigérien, dans une région montagneuse qui était une oasis immense.
Chaque année, ils devaient remettre au roi de Bornou une jeune fille très, très belle. Or, une fois, la jeune fille choisie pour le roi était la fiancée d'un Targui.
Quand l'envoyé du roi est arrivé pour emmener la jeune fille, le Targui l'a tué.
Alors, le roi du Bornou a ordonné à ses hommes d'attaquer les Touaregs qui se sont cachés sur une montagne difficile à escalader.
Les hommes du roi ont encerclé la montagne. Ainsi, les Touaregs ne pouvaient plus aller chercher de provisions. Au bout d'un an, les Touaregs n'avaient presque plus rien à manger ni à boire. Mais, ils ne voulaient pas se rendre au roi du Bornou, ils ont alors décidé de le tromper. Ils ont donné à trois chamelles la nourriture qui leur restait. Puis, la nuit, ils les ont chassées vers leurs ennemis.
Quand le roi du Bornou a vu des animaux si bien nourris, il s'est dit : « Les Touaregs ne meurent sûrement pas de faim ! » et il est retourné dans son pays, avec ses hommes.
Voilà la ruse qui a sauvé les Touaregs.
D'après M Guilmer et E. Velay, Terre du soleil, Ed. Ligel
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 5 - LE SUCCESSEUR DU ROI⚓
TEXTE À LIRE
Dans un pays d'Afrique, le roi vient de mourir. Il a trois fils. Le Conseil des Sages se réunit pour choisir le successeur du roi et décide de remettre à chacun des fils, trois pièces d'or. Les Sages prendront comme roi celui qui aura bien utilisé son argent.
L'aîné, Katio, part le premier. Il va au marché et y rencontre des vieilles femmes, des enfants et des mendiants. Il ne leur donne rien et utilise tout son argent à acheter de belles armes. De retour au palais, il explique aux Sages qu'avec les gens qu'il a rencontrés, il ne pourra jamais défendre le pays quand il sera attaqué.
Kinali, le second fils, part ensuite. Il achète un magnifique manteau et de riches colliers. Sur son chemin, il rencontre des enfants qui veulent toucher ses beaux habits mais il les chasse. Dans la forêt, Kinali rencontre des mendiants qui lui demandent un peu d'argent, il refuse de leur en donner. Alors, les mendiants se fâchent, lui arrachent son beau manteau et lui prennent ses bijoux. Lorsque Kinali est de retour au palais, il raconte aux Sages ce qu'il a fait.
Niot part à son tour. Sur son chemin, il rencontre des enfants avec lesquels il joue et à qui il donne une pièce d'or. De plus, avec sa seconde pièce, il achète du chocolat, des bonbons et les offre aux enfants.
Dans la forêt, il voit un mendiant assis sur une pierre, il est blessé. Niot le soigne et avec sa dernière pièce d'or, il lui achète des médicaments.
Quand il revient au palais, il raconte aux Sages ce qu'il a fait. Alors, les Sages acceptent Niot comme roi parce qu'il est bon et qu'il s'occupe des autres.
ACCT, 1994, Rencontres 5, Paris.
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 6 - UN VOYAGE ORGANISÉ⚓
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Nous avons quitté la France à bord d'un Boeing 747.
Nous avions tous un peu peur : c'était la première fois que nous prenions l'avion. Pendant le voyage, on a ri, on a chanté. Certains enfants ont dormi. L'avion a atterri à 7 heures du soir à Bamako, puis nous sommes partis pour Koulikoro. Mais, là, la maison où nous devions dormir n'était pas prête. Nous avons passé la nuit dans un bateau sur le fleuve.
Le lendemain, nous avons enfin vu nos correspondants.
Nous avons vu beaucoup de choses intéressantes. On a visité des villages avec de jolies cases. Notre maîtresse nous a conduits au zoo de Bamako : nous avons vu beaucoup d'animaux. Puis
nous sommes allés nous promener le long du Niger. Les pirogues que nous avons vues étaient
pleines de poissons.
Nous avons traversé un village de brousse. Les greniers à mil étaient remplis ! Le chef du village portait un grand boubou blanc. Il nous a salués dans la langue de son pays et nous, on lui a fait de grands signes de la main.
Le dernier soir, les gens de Koulikoro ont organisé une grande fête pour nous. Tout le monde dansait, chantait, criait. Quelle joie !
Le lendemain, nos correspondants sont venus nous dire adieu. Les filles ont pleuré mais la maîtresse nous a consolés : « On reviendra, l'année prochaine, c'est promis ! ».
ACCT, 1994, Rencontres 5, Paris.
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 7 - CONTRE L'ANALPHABÉTISME⚓
TEXTE À LIRE
R e m a r q u e
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Contre l'analphabétisme
La pauvreté, l'analphabétisme, la violence, les abus, la maladie sont autant de causes sociales qui nécessitent un soutien constant. De nombreux organismes communautaires œuvrent auprès des clientèles dans le besoin. L'Univers des Mots en est un qui combat l'analphabétisme chez les adultes.
L'Univers des Mots se donne pour mission d'améliorer la qualité de vie des gens qu'il dessert en combattant l'analphabétisme. Les buts visés sont que la clientèle accroît ses connaissances et acquiert de l'autonomie par l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. Par le fait même, la personne sera à même d'améliorer son estime de soi par l'atteinte de ses objectifs personnels tout en sortant de l'isolement et en s'intégrant plus aisément dans son milieu.
La clientèle visée est souvent référée par d'autres organismes locaux ou attirée par la publicité. Chaque personne qui s'inscrit est d'abord évaluée puis intégrée à un groupe qui répond à son niveau de compétence. Un enseignement varié et individualisé lui est offert : enseignement théorique, exercices pratiques, projets individuels ou de groupe, etc.
Ensuite, il y a le volet sensibilisation. L'intérêt est de faire connaître les services offerts, de valoriser l'importance des connaissances de base dans la population et d'inciter les jeunes dès le primaire à investir les efforts pour réussir leurs études.
Julie Dubé, texte publié sur :
lacroiseefr.files.wordpress.com/2013/.../exemple-de-texte-informatif.doc
COMPRÉHENSION DU TEXTE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION DU TEXTE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION DU TEXTE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 8 – UN JEU DANGEREUX⚓
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
J'étais enfant et je jouais près de la case de mon père. Quel âge avais-je en ce temps-là ? Je ne me rappelle pas exactement. Je devais être très jeune encore : cinq ans, six ans peut-être. Ma mère était dans l'atelier, près de mon père, et leurs voix me parvenaient, rassurantes, tranquilles, mêlées à celles des clients de la forge et au bruit de l'enclume.
Brusquement, j'avais interrompu de jouer, l'attention, toute mon attention, captée par un serpent qui rampait autour de la case, qui vraiment paraissait se promener autour de la case ; et je m'étais bientôt approché. J'avais ramassé un roseau qui traînait dans la cour (...) et, à présent, j'enfonçais ce roseau dans la gueule de la bête. Le serpent ne se dérobait pas : il prenait goût au jeu ; il avalait lentement le roseau, il l'avalait comme une proie, avec la même volupté, me semblait-il, les yeux brillants de bonheur, et sa tête, petit à petit, se rapprochait de ma main. Il vint un moment où le roseau se trouva à peu près englouti, et où la gueule du serpent se trouva terriblement proche de mes doigts. Je riais, je n'avais pas peur du tout, et je crois bien que le serpent n'eût plus beaucoup tardé à m'enfoncer ses crochets dans les doigts si, à l'instant, Damany, l'un des apprentis, ne fût sorti de l'atelier. L'apprenti fit signe à mon père, et presque aussitôt je me sentis soulevé de terre : j'étais dans les bras d'un ami de mon père !
Autour de moi, on menait grand bruit ; ma mère surtout criait fort et elle me donna quelques claques. Je me mis à pleurer, plus ému par le tumulte qui s'était si inopinément levé, que par les claques que j'avais reçues. Un peu plus tard, quand je me fus un peu calmé et qu'autour de moi les cris eurent un peu cessé, j'entendis ma mère m'avertir sévèrement de ne plus jamais recommencer un tel jeu ; je le lui promis, bien que le danger de mon jeu ne m'apparût pas clairement.
Camara LAYE, 1953, L'enfant noir, Paris, Ed. Plon
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 4
EXERCICE : OUTILS DE LA LANGU E : ACTIVITÉ 5
FICHE 9 - LA PETITE FOLLE⚓
Mon père était un ancien combattant. A son retour de la dernière Guerre mondiale, il avait réussi à se faire une certaine fortune. Il avait une belle boutique aux rayons bien garnis. Il s'était construit une belle maison dans laquelle il avait engouffré quatre femmes et dix-huit enfants, sans compter son frère et sa sœur, qui vivaient à ses dépens.
A force de donner à ma grand-mère maternelle du sucre, de la kola, des boites de lait et du savon, il finit par obtenir ma mère comme cinquième épouse. Ce mariage ne fut ni de raison, ni de cœur ; c'était un vrai déséquilibre parce que mon père entrait dans sa cinquantième année, ma mère n'en avait que vingt-trois.
Mon père avait même des filles qui étaient de l'âge de ma mère. Je vous fais grâce de tous les problèmes que cette union enfanta. Ma mère était tous les jours battue par ses coépouses et souvent même par les filles ou les fils du vieux. Elle finit par abandonner le domicile conjugal, et, quelque temps après, je devais naître.
Parce que j'étais née en dehors de sa maison, mon père refusa de me reconnaître comme sa fille ; mais vers ma troisième année, il eut la gentillesse, malgré tout, de m'adopter dans sa grande maisonnée. Ainsi, j'abandonnai ma mère pour aller vivre près de celles qui l'avaient renvoyée. Égales, sinon pires, que celles de Coumba l'orpheline, mes souffrances ne m'empêchèrent pas d'atteindre ma sixième année.
Mamadou SAMB, 1990, De pulpe et d'orange, Dakar, Enda-Editions
EXERCICE : COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 6
Question⚓
Remplacez "souffrances" par "malheurs" dans cette dernière phrase du texte :
Égales, sinon pires, que celles de Coumba l'orpheline, mes souffrances ne m'empêchèrent pas d'atteindre ma sixième année.
FICHE 10 - LA CICATRICE⚓
Maman me l'avait pourtant bien dit : « Jeff, tu peux nous confier les problèmes que tu rencontres à l'école. Nous t'écouterons, ton père et moi. Nous sommes là pour ça. » Malgré tout, je n'ai rien dit. Chaque fois que mon cas s'est aggravé, j'ai continué de garder le silence. À un moment, ça a été trop tard pour revenir en arrière...
Tout a commencé parce que j'ai un vilain visage : un bec de lièvre qu'à la maison on appelle pudiquement « ma cicatrice ». Ma mère en est si malheureuse... Je suis moche mais, malgré ça, tout le monde m'aimait chez nous, même Bubby, mon petit frère, qui se fichait bien de ma cicatrice. À l'école, à cause de cette cicatrice, les autres se moquaient de moi, et même me faisaient subir toutes sortes d'avanies, de méchancetés et de menaces. Toujours, les plus forts se liguaient contre les plus faibles: je les ai vus cogner un gars pour la seule raison qu'il était malingre ; ou encore, ils ne voulaient jamais jouer avec moi.
Et puis est venu Willy, à qui personne ne disait rien parce qu'il était large comme une armoire à glace. Willy s'était pris d'amitié pour moi et les autres n'ont plus rien osé me faire de mal. Il m'a sauvé de bien des brimades ! Quel bonheur que cette nouvelle amitié ! Comme moi, il se passionnait pour les timbres-poste, ces jolies vignettes de toutes les couleurs qui font voyager dans le monde entier. Mais ne m'aimait-il pas seulement par pitié ? Ou pour montrer aux autres son esprit d'indépendance ?
Maman m'avait dit aussi : « Les mauvaises impulsions ? Mais mon petit, c'est tout à fait normal. Des idées étranges, il en passe dans l'esprit de tout le monde. On les chasse, voilà tout. » Rien à faire : je n'ai pu m'empêcher de faire du mal à Willy.
Alors ? Résultat : tous à nouveau, ou encore plus, contre moi. J'ai eu beau mentir pour me fabriquer un alibi, personne n'a voulu me croire. C'est vrai, j'ai tendance à voler et je m'étais bien sorti d'une première affaire. Mais là, j'ai été acculé. Au fond de moi, je ressentais une sorte de lassitude, un dégoût de moi-même. Mon envie de vivre était comme anéantie. J'ai complètement perdu confiance en moi et je ne savais plus s'il fallait choisir le bien ou le mal. À l'école, j'étais mauvais par vengeance et, à la maison, j'étais bon parce que couvé par l'affection de ma famille.
Bruce Lowery, 1960, La cicatrice, Ed. Corréa
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 6
Question⚓
Réécrivez le passage ci-dessous comme s'il était raconté par un camarade de Jeff.
Willy s'était pris d'amitié pour moi et les autres n'ont plus rien osé me faire de mal. Il m'a sauvé de bien des brimades ! Quel bonheur que cette nouvelle amitié ! Comme moi, il se passionnait pour les timbres-poste, ces jolies vignettes de toutes les couleurs qui font voyager dans le monde entier. Mais ne 'aimait-il pas seulement par pitié ?
Solution⚓
Willy s'était pris d'amitié pour lui et les autres n'ont plus rien osé lui faire de mal. Il l'a sauvé de bien des brimades ! Quel bonheur que cette nouvelle amitié ! Comme lui, il se passionnait pour les timbres-poste, ces jolies vignettes de toutes les couleurs qui font voyager dans le monde entier. Mais ne l'aimait-t-il pas seulement par pitié ?
FICHE 11 – MENDIANT, UN DUR MÉTIER⚓
Lisez attentivement le texte et revenez-y si nécessaire au cours de la réalisation de l'activité.
Mendiant un métier dur
On ne les voit plus ou on les voit trop. Les plus jeunes ont à peine 20 ans et les plus vieux, parfois 80. Dans la rue ou dans le métro, ils mendient. Chacun à sa façon. Certains ont appris un discours ou une rengaine et vous abordent sans complexe. D'autres se taisent, enfouis sous leur couverture ou cachés derrière leur panneau en carton. Pour quelques-uns, "la manche" est devenue un mode de vie. Ceux-là, souvent, n'ont pas envie de revenir dans le monde des gens
« normaux ». Mais pour la plupart, il s'agit d'une activité provisoire qui permet juste de s'en sortir. Qu'ils soient installés dans cette pratique, ou pas, ceux et celles qui se livrent à la
mendicité ne constituent pas un groupe homogène. Ils sont tellement insaisissables qu'ils ne font d'ailleurs l'objet d'aucune statistique.
Pour mieux comprendre le phénomène, et pour dépasser les stéréotypes qui figent les attitudes et aggravent la situation des plus vulnérables, La Vie a mené l'enquête, en étroite collaboration avec le Centre d'étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi), un an après celle que nous avions publiée sur les
glaneurs (Ils vivent de nos poubelles, La Vie du 17 juin 2010). Comme d'autres pratiques liées à la précarité ou à la misère, la mendicité joue différents rôles pour la personne qui y a recours. Elle lui permet de faire des achats, payer ses factures, compléter ou remplacer les aides sociales, conserver une activité et une marge d'autonomie... Elle peut aussi avoir des effets négatifs : stigmatisation, honte, isolement, fatigue, usure physique et psychologique.
Premier enseignement de cette étude inédite de 120 pages, réalisée à Paris auprès de ceux et celles qui tendent la main pour survivre : la diversité des personnes pratiquant la mendicité rappelle celle des personnes en situation de précarité. Il n'existe pas de profil ou d'histoire type. Il ne s'agit pas forcément de sans domicile fixe. Une seule constante : une grande solitude affective et sociale. Contraint de se présenter d'une façon conforme aux attentes du public (posture indiquant le dénuement et la précarité, discours centré sur le manque, aveu de faiblesse...), le mendiant met en place des tactiques de présentation de soi qui, selon les auteurs du rapport, « ne doivent pas être envisagées comme des supercheries, mais comme des ajustements au milieu dans lequel ils se trouvent ». La mendicité ? Un travail comme un autre.
S'appuyant sur les travaux de la sociologue Pascale Pichon, auteur de plusieurs articles sur la question, l'étude retient quatre postures principales. La « priante » renvoie à une localisation et à une clientèle précises. Nommée ainsi parce qu'elle se déroule traditionnellement près des lieux de culte, cette forme de collecte est la plus passive et la plus statique. Plutôt âgés, parfois handicapés, les mendiants qui adoptent cette posture sont généralement porteurs de signes visibles de grande pauvreté. Leur attitude est marquée par la retenue, et c'est avec une certaine gravité qu'ils sollicitent l'aumône. Le « tape-cul » correspond à un type de manche où la personne est en position statique avec, posé devant elle, un panonceau en carton pour seule information.
Davantage qu'une modalité de la manche, l'expression « à la volée » désigne une forme de don. Les passants jettent une pièce au mendiant en évitant tout contact. La quatrième posture, « à la rencontre », nécessite un discours plus ou moins élaboré. Le mendiant se met en scène devant un passant repéré comme donateur potentiel. L'échange verbal permet de développer une interaction plus longue et plus rémunératrice que les autres méthodes. Elle se pratique sur un territoire relativement restreint, qu'il s'agisse d'une rame de métro, d'une place publique ou du trottoir d'une rue commerçante. Bien entendu, ces différentes attitudes peuvent se combiner.
Laurent Grzybowski et Aurélien Culat, Vie n°3428, 12 mai 2011.
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
OUTILS DE LANGUE : ACTIVITÉ 4
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
Question⚓
De quel mot contenu dans la phrase, les mots de la parenthèse découlent-ils ?
« Contraint de se présenter d'une façon conforme aux attentes du public (posture indiquant le dénuement et la précarité, discours centré sur le manque, aveu de faiblesse...), le mendiant met en place des tactiques de présentation de soi »
FICHE 12 – UN ÉCRIVAIN : WILLIAM SASSINE⚓
Un double exilé : parcours d'écrivain
Qui est William Sassine ?
Je pense que je suis écrivain.
Vous considérez-vous un écrivain ou un écrivain noir ?
Je suis métissé. Mon père est arabe. Ma mère est africaine. Je suis même métissé religieusement. J'ai été chrétien. Je suis maintenant musulman. Mon père était chrétien, quand il est mort je suis devenu musulman à cause de ma mère. Et s'est branchée dessus la culture européenne à travers la culture française.
Ce mélange de cultures a-t-il une répercussion sur votre écriture ?
Je ne me considère pas comme un écrivain africain ou un écrivain guinéen. Je me considère comme un écrivain tout court. Les problèmes dont je parle appartiennent à toutes les communautés : l'angoisse, la misère, le chômage, le doute. Tout ce quei fait vivre un homme en ce moment.
Est-ce que l'écrivain a encore un rôle à jouer, et en particulier, dans les sociétés africaines ?
Je pense que l'écrivain a encore un rôle à jouer, et en particulier, dans les sociétés africaines. Tout le monde a un rôle à jouer lorsque le rôle est pris au sérieux. Ça c'est un autre problème. Sinon chacun joue son petit rôle. Il y a eu la période de l'engagement, comme on dit. Et je pense que tout le monde est engagé à sa façon.
Quels sont vos livres de chevet ?
Les bandes dessinées. Je suis né dans une salle de cinéma. J'ai toujours rêvé de travailler sur l'image, mais comme ça coûte plus cher de monter un film que de prendre un crayon et une feuille de papier pour écrire, je suis d'abord passé par l'écriture. Je pense qu'un sculpteur, un ébéniste, un maçon, un peintre sont des écrivains à leur façon.
Pensez-vous adapter vos livres à l'écran ?
Le problème de mise en scène est une affaire d'argent. Monter un film coûte beaucoup plus cher. Je pense que c'est la prochaine étape que je veux. Je m'en approche au fur et à mesure à travers par exemple, les bandes dessinées, les pièces de théâtre que j'ai commencé à jouer, et plus tard, je pense que le dernier stade sera le cinéma.
Quel genre littéraire aimez-vous le plus cultiver ?
J'écris tout. Comme l'écriture est devenue alimentaire pour moi, je travaille sur commande. Je suis comme le réparateur d'un appareil : si les gens ont besoin de moi pour prendre un tournevis afin de démonter tel système ou de le monter, je le fais. Maintenant je suis journaliste parce qu'on m'a demandé d'être journaliste. (...)
Extrait de : Exil et marginalité, Entretien de Landry-Wilfrid Miampika avec William Sassine, en ligne sur http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=665
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 4
Question⚓
Répondez à la question en quelques mots.
Selon vous, est-ce que William Sassine peut être cité parmi les écrivains dits « engagés » ? Sur quoi repose votre position ?
Solution⚓
William Sassine écrit sur "l'angoisse, la misère, le chômage, le doute. Tout ce que fait vivre un homme en ce moment." Il pense que "l'écrivain a un rôle à jouer, et en particulier, dans les sociétés africaines." Puisqu'il dénonce certains traits de société, il peut être considéré comme un écrivain dit "engagé". Mais, il semble que cette période soit révolue puisqu'il indique "Il y a eu la période de l'engagement ..." Actuellement son rapport à l'écriture est plutôt "alimentaire" (pour survivre) : il écrit sur commande, il est journaliste.
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
FICHE 13 – LA POSITION DE L'IRAN⚓
La position de l'Iran
Pourquoi demander la levée immédiate de toutes les sanctions ?
La politique des sanctions n'a servi à rien. Non seulement elles ne nous ont pas affectés, mais elles nous ont poussés à devenir plus autonomes et à produire nous-mêmes ce que l'on achetait à l'étranger. Par exemple, nos échanges commerciaux avec la France avoisinaient les 4,5 milliards d'euros. Aujourd'hui, ils sont négligeables. Nous nous sommes tournés vers la Chine avec qui nos échanges se montent presque à 40 milliards d'euros.
Le Parlement iranien sera-t-il prêt à ratifier le protocole additionnel dans le cadre d'un accord nucléaire ?
Cette question n'est pas d'actualité. Il faut d'abord savoir si l'on parviendra à un accord global et définitif. Si c'est le cas, tout est possible.
Et s'il n'y a pas d'accord ?
Tout dépendra des deux parties. Elles peuvent s'entendre sur un nouveau délai. Mais si ce n'est pas le cas, l'Iran ne sera plus tenu par ses engagements. Le climat sera tel au Parlement que le gouvernement iranien devra revenir à la case départ.
Est-ce que l'Iran est prêt à participer à une coalition internationale contre l'État islamique avec des pays occidentaux et des pays arabes aussi ? Et à quelles conditions ?
Cela fait plusieurs années que nous faisons face à ces gens, aussi bien en Syrie
qu'en Irak. Cela fait des années qu'ils assassinent des gens innocents. Ils ont égorgé des musulmans, des prêtres chrétiens. Malgré tout, les États-Unis sont restés spectateurs. Ce n'est que lorsque des journalistes américains ont été assassinés que les Américains ont décidé de passer à l'action de manière rapide et irréfléchie.
L'Iran agit militairement en Irak, tout comme les États-Unis et la France. Est-ce qu'il y a une coordination ?
Les bombardements aériens sont la chose la plus facile à mener et la moins efficace. En termes d'opinion publique, c'est la stratégie la plus dangereuse. Lorsqu'on tire un missile, on ne sait jamais qui en sera la victime. Le deuxième problème, c'est que l'intervention étrangère a
provoqué une union sacrée des terroristes. Après les bombardements américains, ils se sont rapprochés. La meilleure façon de lutter contre le terrorisme est de donner des armes aux gouvernements irakien et syrien. Ces deux pays sont capables de lutter contre le terrorisme sans effets collatéraux négatifs.
LE MONDE | 21.11.2014 | http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/21/nucleaire-
sans-accord-l-iran-ne-sera-plus-tenu-par-ses-engagements_4527460_3218.html
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 1
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 2
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 3
COMPRÉHENSION ÉCRITE : ACTIVITÉ 4
Question⚓
« Le malheur des uns fait le bonheur des autres. » Quel passage du texte pourrait justifier ce proverbe ? Dites pourquoi.
OUTILS DE LA LANGUE : ACTIVITÉ 5
Rappel :
On peut employer l'infinitif dans une interrogation. Ce type de phrase permet d'exprimer un doute ou une hésitation, qui peut parfois être une fausse interrogation ; on parle alors d'infinitif délibératif. Cet emploi possède une valeur temporelle de futur puisque l'action évoquée n'est pas réalisée.